Aller dans la nature ou le jardin, cueillir des plantes tinctoriales, les faire sécher. Chaque jour les surveiller. Ou les bienveiller, c'est encore mieux, prendre soin d'elles. En récolter encore et encore, en fonction de leur maturité, pour augmenter le stock. Mesurer le temps qui passe via la transformation de plantes fraîches en plantes sèches et fanées. Et ce faisant, apprivoiser la mort, la fin de toute chose... avant la métamorphose, la renaissance, la mise en couleur, la remise en vie. La fleur fanée donnera la couleur sur la laine. Belle métaphore de l'impermanence.
Ma mère est une créative elle-aussi. Elle tricote, crochète, transforme la laine en objets tant utilitaires qu'esthétiques. Aperçu de ce qu'elle a créé à partir de laines que j'avais teintes (à partir de pelures d'oignons, cosmos sulfureux, millepertuis, millepertuis/cuivre).
La laine ici utilisée provient d'Ardelaine, une SCOP ardéchoise au si beau projet coopératif.